Saturday, July 19, 2008
"Enveloppe d'échafaudage" corporatif, un horreur visuel sur le Main
Le printemps passé, on a témoigne l’échafaudage qui a longé le long de l’édifice au coin sud-ouest de la Main et rue Sherbrooke...
Pour lire cette article, SVP visiter le site de Réclame la Main: www.optative.net/reclaimthemain/actualite.html
Il y a de la place pour vos commentaires en bas
Sunday, June 22, 2008
ZoPera ou ZoPera pas ?
Par des moments créatifs, ils les mêlent, les dessinent, les réinventent, les imaginent, les crient, les sculptent, les bougent, les dansent... Concrètement, disons "en situation", ce sera un périple pendant l'été 2008: une reconquête du Québec à vélo faite de théâtre invisible et visible. Un grand voyage pédalisé pour se réapproprier les espaces physiques, relationnels et imaginaires de leur territoire.
La ZoPA et l'Infringement Festival
Préparez-vous alors au coolonialisme !!
Terroristes s'accordant leur propre légitimité, leurs attentats sont là pour déstabiliser les catégories, les routines, les carcans, tout ce et tous ceux qui se pavanent d'un sens moulé uniformément et mécaniquement.
Ils donnent des corps à l'Indépendance et des coups aux habitudes.
Partir de soi, réclamer, occuper, partager, et CRIÉER. Leur désir c'est de bâtir, de vivre, de crier et créer leur autonomie. Ils sont des pirates, grands amateurs de détournement, entrant sur toute scène de la réalité pour la déstabiliser, la déranger. Ils voyagent sur le navire de l'absurde, du spontané, et y invitent tous ceux qui croisent leur route. Pas d'acteur ou de spectateur, que des interactions, car ils veulent ouvrir les voix, les voies et les possibles.
Ils provoquent la parole, tentant de lui révéler ses propres limites.
Leur théâtre n'est pas que dénonciation, il veut révéler et briser les allant-de-soi,
et nous faire ré- et re-agir.
A.B
Thursday, June 19, 2008
L’artivisme infiltre Montréal pendant le festival Infringement!
Quand je me suis assise pour écrire cet article, j’avais une série de courts slogans que je savais être intéressant seulement pour moi-même. Mais cet article n’est pas question de slogans. En fait, il traite de la façon dont on construit et on déconstruit nos idées par rapport à l’art et l’activisme, et de toutes les intersections qui naissent de leur convergence.
La soirée débute avec La toune à Landriault qui joue dans l’arrière-plan.
Dans l’ambiance d’une exposition d’art politisé intitulée Non à la paix, ça ferait trop de chômeurs, le débat s’amorce.
Si l’art peut être largement défini en tant que production créative et que l’activisme peut être largement considéré des actions intentionnelles qui visent une prise de conscience ou encore amener un changement social ou politique, qu’arrive-t-il lorsqu’on combine les deux? Cette convergence d’art et d’activisme soulève de nombreuses questions en ce qui à trait à la façon dont on défini l’art et l’activisme à la base.
Ce débat porte donc sur quatre thèmes, soit légalité/illégalité, espace public/privé, sponsorship et communications. Mais bien entendu, il s’élargit à beaucoup plus encore.
Certains diraient que l’art a toujours eu une composante subversive et verraient dans l’expression art-activisme une certaine redondance, mais ceci nous rappelle aussi l’espace radical d’où provient l’art. En effet, il y a tellement de définitions d’art et d’activisme qui survolent cette pseudo-table-de-conférence composée de tables du bistro Le Maître Chanteur, que c’en est presque trop à assimiler. Malgré tout, c’est enivrant de contempler toutes ces différentes façons que les activistes imaginent les pratiques qu’ils partagent si bien.
Plusieurs questions importantes sont soulevées concernant le future des pratiques subversives et de l’étique qui gouverne la construction du mouvement. Il y a un danger de reproduire les structures que nous visons à détruire dans nos efforts-même de les déconstruire. Les relations de pouvoir persistent. Il y a une incapacité à rejoindre la population générale, chose qui n’est peut-être même pas désirable. Une participante s’explique : « Quand on ne participe pas à la lutte, on maintient. »
Il est donc nécessaire dans les réseaux d’activistes de connaître qu’il y a deux visions complètement conflictuelles en jeu. Quand on travaille en matière de résistance culturelle, il faut se demander, comme le souligne une autre participante, si le but c’est de faire quelque chose d’alternatif en parallèle ou encore de détruire ce qui existe déjà?
Comme la plupart des activists savant bien, la prise de pouvoir vient de l’intérieur. Nous avons tous le pouvoir de changer les choses et se réapproprier ce pouvoir viendra à travers l’usage de diverses méthodes et pratiques sur une base locale, puis à travers le partage de nos histoires et nos expériences sur une grande échelle. C’est quelque chose que nous portons tous en nous; ça ne peut pas être forcé ou endoctriné – et c’est à nous de le reprendre!
Wednesday, June 18, 2008
P’tit Jésus du country
Un Max Ricard tout nerveux monte la scène du Maître chanteur. Au début, il ne chante pas bien fort, mais il se chauffe notre homme de country ! Sa gorge se gonfle, souligne son physique acéré pour extraire son bon rock’n’roll. La petite note aiguë du country, il la gère.
« À force de boire dans les craques de trottoir », Max Ricard a trouvé l’inspiration pour écrire ses chansons. Il ne faut pas se laisser aller à suivre sa première impression. Le petit gars en a dans le ventre. Il a de quoi rappeler un Mano Solo.
On a hâte d’entendre son nouvel enregistrement avec la chanson Lâche moi pas Jésus. Quand on entend cette toune, on se dit que Ricard va traîner sa belle guitare sur un paquet de scènes…
C’est Louis-André Bourque, a.k.a. Petit Louis, qui s’est mis à table. Avec son shag chatoyant et sa barbe garnie, il nous a fait un one man show de chansonnier. M. Bourque n’a pas l’habitude de jouer tout seul. Il s’est senti isolé sur la scène sans son band. Ça, c’est ce qu’il dit. Parce que nous, on a trouvé qu’il en imposait avec son répertoire style Brassens. Sa voix est rauque, chaude, puissante…Non, non, je ne vous dis pas que c’est le Barry White québécois. Simplement, il a de la prestance et ses paroles sont à la fois poétiques et drôles. On en redemande ! Et ça tombe bien parce qu’il va revenir jouer avec ses acolytes le 29.
Monday, June 16, 2008
Éloge de l'activisme
A.B: Bonjour Pauline. Tu viens de France, alors peux-tu nous raconter ce qui t'a amené ici à Montréal ?
P: À la base, j'ai une pratique qui mêle art et activisme. Je fais partie d'un collectif à Rennes qui s'appelle Public Act. Ensemble, nous menons des recherches et nous en sommes venus à nous dire que ce serait bien de faire une recherche qui s'inscrive dans le cadre universitaire, même si ce cadre justement ne nous plaît pas beaucoup. Donc on s'est engagé collectivement dans la réalisation d'une thèse de doctorat. Et c'est donc par rapport à cette recherche que j'ai connu le Festival Infringement. Pour cette recherche c'était intéressant, mais aussi pour moi, puisque je voulais proposer quelques actions "en tant qu'artiste". Pourquoi pas à l'édition de Bordeaux ? Parce que je voulais connaître un milieu activiste différent, de nouvelles formes de pratiques. Je voulais saisir ce que signifie activisme ici, les gens que ça regroupe...
A.B: Quelles sont justement les performances que tu présentes pendant le festival?
P: Il y a deux actions. La première c'est éloge de la paresse. Ça consiste à m'installer dans l'espace public. Je suis moulée dans un hamac d'un vert bien pétant, accrochée dans le mobilier urbain. Je reste là, immobile, muette. Le temps varie selon les conditions, l'idéal c'est de rester une bonne heure minimum.
C'est essayer de proposer un truc qui fait poser des questions, qui ne répond pas, et qui est immobile. Et si les gens veulent des réponses, ils n'ont plus qu'à se tourner en eux-mêmes pour les trouver. Le deuxième c'est soliloque. Ça consiste à proposer un texte sur la prise de parole aux passants. Je porte une combinaison intégrale rouge avec une dentelle qui me sort de la bouche et qui forme une espèce de grand mégaphone. Je dis le texte à voix basse et reste immobile. Je travaille toujours avec des costumes dont ne dépassent que mes mains. Mon visage est masqué. C'est important pour moi de travailler sur le coté anonyme. D'abord le fait que le public ne s'intéresse pas à une personne singulière, mais juste à une présence, à un corps. Que ce soit moi ou quelqu'un d'autre, peu importe, sauf pour moi-même bien sûr, parce que je dois vivre l'expérience de la confrontation avec le public. Alors que le public lui n'est pas en confrontation avec moi personnellement, mais avec un objet artistique, un corps. Et puis, ça m'énerve que les gens attribuent plus d'importance à la personne qu'au contenu. Ils portent trop souvent des jugements de valeur par rapport à des critères liés aux statuts, à la reconnaissance, à de l'intellectualisme.
Du coup, ils attendent plus de recevoir quelque chose que de donner quelque chose, ils veulent gagner quelque chose de ce qu'ils font.
A.B: Raconte nous les performances que tu as déjà faite ici à Montréal...
Toutes mes performances se font dans la rue. Je veux pas faire se déplacer les gens, je veux aller les trouver là où ils sont, dans l'état d'esprit où ils sont. Je ne veux pas qu'ils se soient préparés, je les prends sur le vif. La gratuité est aussi essentielle pour moi. Ici, pour l'instant je n'en ai fait qu'une, Éloge de la paresse. La première fois, c'était en travers d'un trottoir, le long du boulevard René Levesque, coin Union. On ne pouvait pas m'éviter et pourtant tous les gens ont trouvé le moyen de le faire. C'était bizarre et c'est ça qui était vraiment intéressant.
A.B: Activisme, art et immobilité, comment tu expliques ce rapprochement un peu paradoxal ?
P: Face à tant d'agitation, qu'est-ce que je pouvais faire ? J'étais un peu tétanisée par cette course aliénée et bruyante.
Il y a aussi l'idée d'inverser l'ordre de la performance artistique traditionnelle, celle où le public est assis et l'artiste est en face et s'agite. Là je suis immobile, alors les passants peuvent être un peu bouleversés et c'est justement ce que je veux. Il reste quand même une impasse, disons une contradiction entre le fait de se prétendre activiste et le fait de proposer de la non-action, puisque c'est comme ça que j'appelle mes performances. C'est toujours le problème de traduction d'une pensée activiste, traduire cette pensée de manière artistique. Ces performances c'est en fait ce que je fais de moins activiste dans ma vie. Je crois qu'il n'y a pas d'art activiste, mais il y a une approche par les activistes des problématiques esthétiques.
A.B.: Et alors l'inverse ne serait pas vrai, une approche par les artistes des problématique activistes ?
P: Je crois pas. Ça voudrait dire que l'art pourrait résoudre les questions politiques et ça marche pas, l'art ne transforme pas. Mais je pense que la transformation du monde ne peut se faire sans une réflexion sur l'esthétique, mais comme sur tout le reste. Je m'intéresse autant au féminisme, à l'anarchisme, aux tentatives zapatistes, aux mouvements sociaux, aux nano-technologies, à la grève... L'art pour moi n'est qu'une forme parmi d'autres.
Wednesday, June 11, 2008
URGENT: Appel à tous pour appuyer le festival Présence autochtone
Alors que le dossier de Présence autochtone se classait parmi les plus performants, cette décision s'avère difficilement explicable, d'autant plus que d'autres événements mieux fournis en budget et en subvention ont vu les millions pleuvoir dans leurs coffres déjà bien garnis.
Répression politique? Trafic d'influence? Montée de lait du ministre Blackburn suite aux représentations de l'APNQL à l'ONU? Nous ne pouvons que conjecturer sur ce qui ce cache derrière cette coupe brutale. Il apparaît évident que le moment et la manière choisis pour procéder vise à nuire le plus possible à la survie du festival.
Dans un premier temps, nous demandons aux partenaires et amis de Présence autochtone, d'appuyer la demande que nous avons faite pour que le ministère revienne sur cette décision inacceptable.
Voici donc un modèle de lettre que nous vous demandons de faire
parvenir au ministre concerné, Jean-Pierre Blackburn blackburn.j@parl.gc.ca, avec copie au bureau du premier ministre Stephen Harper pm@pm.gc.ca
Vous pouvez rajouter des éléments de votre cru mais, à l'étape actuelle,
rappelez-vous que le ton doit rester poli.
En vous remerciant d'appuyer Présence autochtone
André Dudemaine
Directeur, Terres en vues
Tuesday, May 20, 2008
Au bistrot Le Maître Chanteur, avec le duo Paquin-Landriault
A.B: Bonjour Monique Paquin et Landriault.
M&L: Salut
A.B: Nous sommes ensemble aujourd'hui pour parler de votre duo, duo de chanson. Vous êtes tous les deux auteurs-compositeurs, et vous avez choisi de vous rassembler. Racontez-nous un peu les origines de cette formation...
M: Ca remonte à 2006. J'avais été faire une prestation de 20 minutes-1/2 heure au Petit Medley dans le cadre des soirées Entre le Rouge et le Noir. Moi je chantais en solo depuis 2001. Ensemble on a fait une chanson des années 60 "Les Marionnettes", parce qu'à ce moment-là tous les lundis Landriault jouait une chanson des années 60-70. Et puis après on s'est dit que ce serait peut-être intéressant de faire une chanson ensemble.
"Moi j’étais curieuse de voir ça parce que nos univers sont complètement différents. Lui il vient du rock, moi c'est plutôt intimiste. Et on s'est dit qu'on allait essayer."
A.B: Sur scène, c'est vrai que chacun a quelques passages en solo.
L: C'est ça. Et puis c'est vrai ce que disait Monique que nous venons d'un univers très différent, même musical. Sauf qu'on se reconnaît sur beaucoup de points, en discutant ensemble... On a fini par monter un show de 1h30 "Paquin-Landriault", en travaillant fort au-niveau de la musique, sur la compo, mais aussi en travaillant fort au-niveau de la conversation -ce qui n'est pas du travail quand on parle avec Monique, bien entendu...-. On a trouvé qu'on se rejoignait sur bien des points au-niveau du social. Et puis quand tu fais un duo, tu fais mieux d'aller chercher quelqu'un de différent plutôt que d'avoir un clone à côté de toi... Sur scène, ce que j'aime beaucoup c'est que moi je circule beaucoup, alors que Monique est très posée. Je verrai pas Monique devenir très gesticuleuse à coté de moi, ça ferait un peu singes...
M: D'un côté, c'est sûr qu'on a beaucoup parlé mais on n'a pas eu non plus de grandes discussions philosophiques. C'est ça qui est intéressant c'est qu'on a beaucoup d'affinités. Quand on fait une chanson ensemble, on a pas besoin d'en parler des heures. Y'en a un qui commence les paroles, et puis l'autre continue, et ça se fait vraiment spontanément. On a pas de débat au sujet de ce qu'on pourrait mettre dans la chanson.
L: Au-niveau de l'écriture, Monique est très sévère. Moi je suis aussi sévère d'une certaine manière. Pour offrir aux gens des chansons, il faut que les textes soient bons, ce qui veut dire soient recherchés. IL faut pas que toute la salle se dise qu'elle aurait été capable d'écrire de même. Je suis un peu tanné -je disais ça il y a 30 ans et c'est vrai encore aujourd'hui- d'entendre à la radio "Je l'ai rencontrée dans la rue, elle m'a plu". Aussi, pour les sujets, je voulais écrire une chanson depuis 20 ans sur la pédophilie des curés, des prêtres. Tout ce qui touche à l'enfance, Monique et moi on est très touchés, très sensibles à ça. Une toune comme J'accuse, tout le monde a été très surpris qu'elle ait été écrite par Monique Paquin. C'est même pas une influence de Landriault sur Monique Paquin, -d'ailleurs Monique elle n'est pas influençable- c'est vraiment qu'elle l'avait en elle...
M: T'as eu l'idée du sujet
L: Oui, j'ai donné l'idée mais c'est elle qu'a sorti le texte. Et quand je chante un texte de Monique Paquin -et d'habitude je chante pas les textes des autres- j'ai vraiment l'impression que je me chante moi-même.
A.B: C'est vrai qu'entre vous on ne sent pas du tout les individualités en conflit, vous avez réussi à créer quelque chose né vraiment de l'union de vos différences...
L: C'est vrai. Notre show s'appelle C'est la seule réalité, il est planétaire. La vie d'un Québécois, d'un Français, d'un Japonais, c'est la même dans un certain sens. Les gens n'ont pas la même culture, mais ils ont les mêmes sentiments, les mêmes émotions. Ils auront leurs peines d'amour, leurs peines tout court. Ils se demandent ce qu'ils veulent faire dans la vie.
A.B: Vous disiez que vous vous rejoigniez sur les questions sociales, dans votre engagement. Comment alors avez-vous pensé les thèmes que vous abordez dans votre nouvel album ?
L: On n'y a pas pensé en fait... On essaie de vivre ce qu'on écrit. Monique parlait tout à l'heure de notre première chanson "Dans le parc". C'est pas une chanson sociale, c'est une toune plutôt intimiste de la part de Monique. Moi je voulais absolument travaillé avec Monique Paquin, fait que quand j'ai fait la musique, je me suis forcé. Habituellement, dans mes musiques il y a 5-6 accords, dans celle-ci il y en a 13... Ce qui ne veut pas dire que la musique est meilleure, mais je voulais apporter quelque chose qu'elle aimerait. La première toune après, c'est le titre du show et ça va être le titre du disque "C'est la seule réalité", là on est vraiment rentrés dans le sujet, mais on s'en était pas du tout parlé. Le refrain c'est Monique qui l'a écrit. on est parti de là pour créer la première vraie toune Paquin-Landriault. Le refrain dit que bien sûr que tout seul on peut pas avancer, mais que quand on est 2, 3, 4, 5, 10... on peut se rendre plus loin. Quand je pense à cette toune-là, beaucoup de monde nous dit que c'est dur à gober, qu'il y a beaucoup de textes dans nos chansons. C'est sûr que c'est dur la première fois mais ça c'est pas notre problème, c'est celui du public que de se résoudre à les gober...
A.B: Vous avez choisi comme accompagnement simplement le piano. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
L: Quand j'avais 17 ans, je chantais seulement au piano. On veut faire passer les mots et on veut prouver aussi que tu peux avoir l'orchestre symphonique de Montréal en arrière de toi, ta chanson sera pas meilleure, enjolivée peut-être, il y aura de la puissance... Je pense qu'avec simplement un piano, notre duo Paquin-Landriault est capable d'être aussi puissant que si on avait l'orchestre symphonique de Montréal. C'est pas la force d'un orchestre qui fait la force d'un show, c'est la force des personnages qui le chantent. Et la pianiste est très bonne, Sophie Drouin. Elle est entrée dans notre bulle. C''est pas Notre pianiste, elle fait partie intégrante du show C'est la seule réalité. Sophie Drouin c'est aussi une amie. Nous ne travaillons qu'avec nos amis. Sur le disque Dans le parc, il n'y a qu'une toune à la guitare et c'est avec Paul Paulin, un auteur-compositeur qu'on connaît. On ne travaille pas avec des pigistes, on veut pas.
M: Quand on a commencé à travailler avec Sophie Drouin. Tout de suite on a vu... Premièrement, son jeu.
L: Dans notre show, il y a des choses extraordinaires qui se passent. Extraordinaires et pénibles en même temps. Lorsqu'on chante certaines chansons, on voit des gens pleurer. On ne s'amuse pas de voir les gens pleurer, mais on voit la détresse en chacun. On n'essaie pas de plaire à tout le monde, ni à nous-mêmes d'ailleurs. On essaie seulement de dire ce qu'on a à dire et de la manière dont on veut le faire, et on se jette à l'eau. Mais de voir autant de réactions, c'est impressionnant ! C'est une victoire dans un sens mais c'est aussi se dire, mon dieu qu'il y a de la détresse humaine.
M: C'est ça. On ne va pas s'empêcher de parler de souffrance, de la mort, parce que ça fait pleurer des gens. Tout ça, ça fait partie de la vie, ce qui ne veut pas dire qu'on n'a pas des sujets plus joyeux.
A.B: Ma dernière question concernera votre implication dans et pour l'Infringement Festival.
L: J'ai fait le show bénéfice il y a 5 ans avec l'Infringement. J'avais été à une conférence de presse uniquement anglophone et ça m'avait fait chier. Jason, l'année passée, m'a demandé si je voulais impliquer le bistrot dans le Festival pour le volet francophone. Je lui ai répondu qu'ils s'organisaient mal et que c'était pas qu'ils manquaient de respect aux auteurs francophones mais que c'était lié à un manque d'organisation.
L: Je nous considère comme des chanteurs sociaux, des gens qui, avec leur écriture, veulent faire bouger les choses. Mais c'est sûr qu'il faut pas oublier de faire des choses concrètes dans notre cheminement. Par exemple notre action avec les enfants de Béthanie, un organisme qui aide les enfants sidéens, avec les soirées Sourire d'enfant. Dans Infringement, on agit aussi. C'est, je pense un très bon Festival, qui est malheureusement mal connu, parce que c'est le Fringe qui est plus connu. Mais je pense que de plus en plus, l'Infringement s'en va sur le bon bord, avec des gars comme Jason. C'est mon copain! Il est capoté des fois, mais il s'investit corps et âme, avec sa folie, dans l'Infringement.
M: L'Infringement ça va être l'occasion rêvée pour venir découvrir l'ambiance du bistrot et surtout la qualité et la variété d'auteurs-compositeurs qu'on a ici.
A.B: Merci beaucoup, et votre date pendant l'Infringement ...?
L&M: C'est le 5 juin, pour l'ouverture du festival, avec Martin Robichaud qu'on voulait absolument faire découvrir.
Duo Paquin-Landriault
Martin Robichaud
Maitre Chanteur, 3425 St-Denis
21h entree libre